
Infos Graphiques #2
24/02/2022

Philippe Katerine x Bon marché
Philippe Katerine, j’adoooooore.
Fan de la première heure, “La banane” aura rythmé mes années d’étudiante en art, au point d’en faire une mascotte de promo.
En me promenant dans le 7ème arrondissement parisien, j’aurais reconnu sa voix entre mille. Me voilà devant Philippe Katerine au naturel, bob vissé sur la tête en pleine discussion devant une vitrine du bon marché à son effigie.
C’est ainsi que je tombe nez à nez avec un nouveau concept impulsé par l’interprète de “J’aime tes fesses” : le mignonisme.
Revenons déjà sur l’immensité du personnage : artiste complet, Katerine s’adonne à toutes les formes d’art. Auteur, musicien, comédien, plasticien, illustrateur, sculpteur… Il fait partie des génies qui m’inspirent par leur capacité à s’essayer à tout. Si le design thinking était une personne, ce serait probablement lui. Pendant le confinement, il révolutionne de créativité pour animer son quotidien et donne vie avec douceur et sensibilité aux objets qui l’entourent.
Le mignonisme est né.
Au-delà de l’œuvre de l’artiste, le mouvement s’inscrit au bon marché comme une nouvelle tendance, Philippe Katerine devient alors une marque qui réunit avec brio tous les aspects du branding. Le chanteur et ses ersatz en forme de bonhommes roses doudous se déclinent en bonnets, magnets, sacs à main, papier-peint… Véritable action de merchandising jusqu’à l’agencement des espaces et des vitrines du bon marché.
Sous couvert de mignonisme, le concept se décline au point que certaines marques se donnent la main et collaborent en formant des associations incongrues telles que Baccarat x Pokemon, Patou x Barbapapa… Le fameux X est décliné à tous les étages pour marquer ces alliances étonnantes.
Un art rentable, donc.
Mais ce qui reste définitivement accessible, c’est la capacité de l’artiste à nous plonger dans son univers, à nous forcer à regarder les nuages, à dessiner des yeux sur les objets du quotidien, à rajouter des moustaches dans les magazines. À garder une âme d’enfant et s’amuser de la vie, tout simplement.
Philippe Katerine et son mignonisme deviennent alors un symbole qui fait du bien, que l’on câline, et qui nous invite à sourire en ces temps contrariés.
À découvrir au bon marché jusqu’au 24 avril.
Article rédigé par Manon Genty









Photos : Exposition de Philippe Katerine au bon marché