Le mignonisme x Philippe Katerine - Le Bon Marché

Un peu de légèreté avec le mignonisme de Philippe Katerine, en ce moment au Bon Marché. Bel exemple de créativité, de «thinking out of the box», l’artiste multiforme nous propose une expérience à 360° ou sont mêlés ses divers domaines d’expression artistique avec une vraie maîtrise du branding et qui ne va pas sans rappeler le dadaïsme, célèbre mouvement poétique qui a émergé il y a 100 ans en réaction à la brutalité de la première guerre mondiale.
Divers domaines d'expression artistique avec une vrai maîtrise du branding  
Philippe Katerine, j’adoooooore.

Fan inconditionnelle de la première heure, la banane aura bercé mes années d’étudiante en art, au point d’en faire une mascotte de promo.

En me promenant dans le 7ème arrondissement parisien, j’aurais reconnu sa voix entre mille. Me voilà devant Philippe Katerine au naturel, bob vissé sur la tête en pleine discussion devant une vitrine du bon marché à son effigie.

C’est ainsi que je tombe nez à nez avec ce concept impulsé par l’artiste en personne : la nouvelle ère du mignonisme.
Revenons déjà sur l’immensité du personnage : artiste complet, Katerine s’adonne à toutes les formes d’art. Musicien, comédien, plasticien, illustrateur, sculpteur... Il fait partie des personnes qui m’inspirent par leur capacité à s’essayer à tout. Si le design thinking était une personne, ce serait probablement lui. Pendant le confinement, il va révolutionner de créativité pour animer son quotidien et donner vie avec douceur et sensibilité aux objets qui l’entourent.

Le mignonisme est né.

Au-delà de l’œuvre de l’artiste, le mouvement s’inscrit au bon marché comme une nouvelle tendance, Philippe Katerine devient alors une marque qui réunit avec brio tous les aspects du branding. Le chanteur et ses ersatz en forme de bonhommes rose doudous se déclinent en bonnets, magnets, sacs à main, papier-peint… Véritable action de merchandising jusqu’à l’agencement des espaces et des vitrines du bon marché.

Sous couvert de mignonisme, le concept se décline au point que certaines marques se donnent la main et collaborent ensemble en formant des associations incongrues telles que Baccarat x Pokemon, Patou x Barbapapa…

Un art rentable, donc.

Ce qui reste définitivement accessible, c’est la capacité de l’artiste à nous plonger dans son univers, à nous forcer à regarder les nuages, à dessiner des yeux sur les objets du quotidien, à rajouter des moustaches dans les magazines.

À garder une âme d’enfant et s’amuser de la vie tout simplement. Philippe Katerine et son mignonisme deviennent alors un symbole qui fait du bien, que l’on câline, et qui nous invite à sourire en ces temps contrariés.
Si le design thinking était une personne, ce serait probablement lui