Revenons déjà sur l’immensité du personnage : artiste complet, Katerine s’adonne à toutes les formes d’art. Musicien, comédien, plasticien, illustrateur, sculpteur... Il fait partie des personnes qui m’inspirent par leur capacité à s’essayer à tout. Si le design thinking était une personne, ce serait probablement lui. Pendant le confinement, il va révolutionner de créativité pour animer son quotidien et donner vie avec douceur et sensibilité aux objets qui l’entourent.
Le mignonisme est né.
Au-delà de l’œuvre de l’artiste, le mouvement s’inscrit au bon marché comme une nouvelle tendance, Philippe Katerine devient alors une marque qui réunit avec brio tous les aspects du branding. Le chanteur et ses ersatz en forme de bonhommes rose doudous se déclinent en bonnets, magnets, sacs à main, papier-peint… Véritable action de merchandising jusqu’à l’agencement des espaces et des vitrines du bon marché.
Sous couvert de mignonisme, le concept se décline au point que certaines marques se donnent la main et collaborent ensemble en formant des associations incongrues telles que Baccarat x Pokemon, Patou x Barbapapa…
Un art rentable, donc.
Ce qui reste définitivement accessible, c’est la capacité de l’artiste à nous plonger dans son univers, à nous forcer à regarder les nuages, à dessiner des yeux sur les objets du quotidien, à rajouter des moustaches dans les magazines.
À garder une âme d’enfant et s’amuser de la vie tout simplement. Philippe Katerine et son mignonisme deviennent alors un symbole qui fait du bien, que l’on câline, et qui nous invite à sourire en ces temps contrariés.
Si le design thinking était une personne, ce serait probablement lui